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| Sujet: les jeux Sam 10 Mar - 20:15 | |
| Les jeux ne sont, contrairement à ce que l'on peut trop facilement croire, pas si répandus que cela car beaucoup sont interdits sous la Révolution et l'Empire. Hormis les jeux de boules, de quilles, tout les jeux de cartes, voir de dés sont interdits ou strictement surveillés. Nous avons consacrés un article à ce sujet : venez le lire http://www.associationsuchet.com/article-4029356.html |
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| Sujet: Re: les jeux Dim 1 Avr - 17:46 | |
| et les jeux chez les flamands sont le tir à l'arc , la grenouille etc .... |
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L'Aly Duc/Duchesse
Nombre de messages : 877 Localisation : Quelque part dans l'histoire Date d'inscription : 21/02/2007
| Sujet: Re: les jeux Jeu 17 Mai - 19:42 | |
| Il y a les jeux d'intérieur et les jeux de plein air.
La fureur du jeu s'est emparée de tous. Entre le billard, les jeux de cartes, de hasard ... On joue partout, chez soi comme dans les tripots.
Bien que la tenue d'une maison de jeux soit considérée comme un délit par l'article 410 du Code pénal, celles-ci fleurissent dans les plus petites villes. La rage du jeu remplit les quatres cafés d'Avallon et fait de la cité « un véritable coupe-gorge » selon un témoin. Au Palais Royal, la société n'est pas plus choisie. Après avoir déposé canne et chapeau dans l'antichambre sous l'oeil des bouledogues, qui refoulent les indésirables, les pontes, qu'ils soient brûleurs ou carotteurs, ont le choix entre les jeux de cartes, comme la bouillotte, le biribi, le trente-et-un et le pharaon - qui deviendra le jeu de pari préféré des Russes et des Prussiens en 1814 -, mais aussi les jeux de dès comme le passe-dix ou le craspe, ou encore la roulette, appelée aussi « la rouge et noir » en référence aux numéros noirs et rouges inscrits sur le tapis. Apparue vers 1802, la petite boule d'ivoire tourne la tête avant de vider les poches comme le constate un Allemand en 1806 : « Quelques femmes étaient assises à ces tables de jeu, l'oeil hagard et fixé sur l'impitoyable roulette qui décidait de leur sort.» ceux qui perdent peuvent s'étendre sur les canapés de la chambre des blessés avant de se refaire. Parfois, la passion du jeu mène au drame : le 21 août 1801, les époux Champagne se suicident sur les Champs-Elysées après avoir tout perdu. Interdits en juin 1806, les jeux de hasard sont maintenus dans la capitale et dans « les lieux où il existe des eaux minérales ». Une Ferme des jeux, créée pour l'occasion, verse au Trésor des sommes colossales et renfloue les fonds secrets de la Police.
le Billard En 1800, dans la capitale, 1000 à 2000 tables de jeu de billard sont accessibles au public. L'appellation noble jeu a été effacée des enseignes des cafés et des clubs. le Palais Royal en compte une vingtaine. Grâce aux rampes de quinquets qui les éclairent, on y joue de jour comme de nuit. Le dimanche, la partie est à deux ou trois sous. Depuis la fin du siècle précédent, le jeu s'est transformé. La partie à petite bille, où l'on cherche à toucher la bille adverse avant d'aller renverser le but, a succédé au parcours obligé. Au cours de l'Empire, la queue droite remplace définitivement la masse, et les blouses - six poches situées sur le côtés - commencent à disparaître alors que le jeu de la carambole s'impose. Celui-ci se joue à trois billes, dont une rouge qui remplace la quille qui servait de but : il s'agit de viser les deux autres billes avec la sienne. Désormais, chaque fois que le joueur « choque » la rouge, il peut rejouer un coup. Puisqu'on ne reprend pas l'engagement au point initial, le jeu s'accélère. Les parties jouées jusque là en 16 points montent à 30 points. Au Jardin turc, on se presse autour des billards pour « donner son avis sur un carambolage équivoque». A la Malmaison, on n'est pas en reste. Joséphine, habile adepte de ce jeu comme un nombre croissant de femmes, s'y adonne après le déjeuner ou lorsqu'elle ne parvient pas à trouver le sommeil. A savoir que sous l'Empire les queues n'ont pas encore de « procédé», cet embout de cuir qui va révolutionner le jeu dans les années 1820.
tableau connu de Boilly de 1807 :
La Loterie Rétablie en 1797 à Paris, la loterie est étendue à partir de 1800 à Lille, Bordeaux, Strasbourg et Lyon, puis dans cinq villes des territoires annexés. Ses recettes doublent, voire triplent, comme en 1810, où elles atteignent un plafond de 88.2 milliond de francs ! Signalés par une corne d'abondance, les bureaux de loterie sont fréquentés par une foule de commerçants, d'ouvriers, de lingères... On peut y jouer l'extrait, c'est-à-dire miser un simple numéro, ou le terme sec, c'est-à-dire parier sur trois numéros qui ne sont gagnants que s'ils sortent tous les trois au même tirage. Auprès du buraliste, on peut aussi prendre un billet tout fait pour un écu et s'en remettre au hasard. Si les uns font confiance à leur martingale, d'autres se basent sur les songes : rêver, par exemple, de « loups et d'eau bourbeuse » après avoir mangé un civet de lièvre indique de manière infaillible la sorties des numéros 3, 6 et 1 ! Trois fois par mois, la salle de la Loterie, rue Neuve-des-Petits-Champs, est bondée. Sur une scène, un enfant, les yeux bandés, tire d'une roue ornée de glaces 90 numéros qui sont enfermés dans des étuis de carton et rejetés dans une autre roue. Le tirage commence dans un silence total. Les numéros gagnants sont affichés dans la cour au fur et à mesure de leur sortie et copiés par une foule de commissionnaires qui les colportent dans toutes les rues de Paris avant qu'ils ne soient officellement publiés.
Au Chandelier Dans les grandes maisons, après dîner, à l'annonce : « Messieurs, au chandelier !», les convives se pressent autour de la grande table de jeu de salon, ou autour de petites tables que l'on dresse pour jouer à la bouillotte. Ancêtre direct du poker, ce jeu de cartes est alors le jeu favori des Français. On y joue à quatre autour d'une petite table ronde au centre de laquelle on a placé un ou deux flambeaux. Dans la bonne société, le whist ou le boston et ses variantes de Fontainebleau ou de Lorient tendent à le détrôner. Chez les bourgeois, on préfère les jeux sans argent comme le quadrille ou le tri, dans lesquels plusieurs joueurs s'allient contre un seul, le piquet, qui se joue à deux, et plus encore les dominos, le loto, les échecs et les dames. Pendant l'Empire, la damier polonais, à 100 cases, détrône le damier français, qui n'en a que 64. Quand on part à la campagne, on n'oublie pas le tablier, c'est-à-dire la table de trictrac, avec ses 30 dames, ses deux dès, et les autres jeux qu'il renferme, comme un échiquier, un jeu de l'oie ou un nain jaune.
tableau de Boilly, jeu de dames vers 1803
Source : La vie des Français au temps de Napoléon. ed. Larousse
L'Aly | |
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| Sujet: Re: les jeux Mar 19 Juin - 13:29 | |
| Petite gravure Anglaise de l'époque. ( Le jeu d'échec) |
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| Sujet: Re: les jeux Mar 19 Juin - 17:51 | |
| On a bien joué de l'échec à l'époque, mais je crois, que cet image est un peu trop jeune pour nous, vu de la robe et de la coiffure de la dame, ansi que les meubles.. |
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| Sujet: Re: les jeux Mar 19 Juin - 18:09 | |
| Je crois que les personnages reprit sur cette gravure font partie des années 1817à 1820 plus ou moins. Si quelqu'un pourrait me le confirmer ou infirmer cela serait gentil. la petite table au premier plan est de style arabe (j'en ai une pareil chez moi avec des incrustations de nacre. La table me parait de style anglais "régency" j'attend l'avis d'une ou d'un expert... |
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L'Aly Duc/Duchesse
Nombre de messages : 877 Localisation : Quelque part dans l'histoire Date d'inscription : 21/02/2007
| Sujet: Re: les jeux Mer 9 Sep - 3:08 | |
| Je dirais personnellement vers 1825-30 par rapport aux tenues et à la coiffure. Concernant le mobilier table, tabouret au premier plan et chaise (cabriolet ?) du 2eme joueur, c'est du Louis XV. | |
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