Les jeux de plein air

Nombreux sont les jeux de plein air à l'époque.
Je commence une liste non exhaustive

D'abord le plus populaire

Le jeu de Barres.
Il se déroule dans un jardin ou dans un prè.
Il s'agit d'une sorte d'épervier où les joueurs, divisés en deux camps délimités par des lignes sur le sol, les barres, cherchent à s'attraper. Pour se faire délivrer, les prisonniers font une chaîne en se tenant la main.
Très prisé par le Premier Consul, qui y joue à la Malmaison après le dîner, ce jeu est aussi apprécié par l'élite : M. de Frénilly convie ainsi l'aristocratie locale à une partie de barres dans l'allée de son château de Bourneville. La bourgeoisie y joue également le dimanche, quand le temps le permet, au Ranelagh, un nouveau "jardin" ouvert à l'ouest de Paris.

Le diabolo
Venu d'Italie, il consiste à faire tourner une toupie sur une corde reliée à deux bâtons qu'on tient dans les mains, à la faire sauter en l'air en écartant subitement les bâtons, et à la récupérer sur la corde quand elle retombe.
Le diabolo connait son heure de gloire auprès des adultes comme des enfants.

Le Jeu des sages
Très répandu autant dans les villes que dans les campagnes.
Il s'agit de faire "rouler des boules vers un but, appelé cochonnet, en cherchant à les faire arriver le plus près du but qu'il est possible".
Voyageant en Provence en 1807, l'archéologue Milin de Grandmaison note que l'"on joue à la boule sous les arbres, exercice chéri de tous les habitants du midi."
Qu'il soit joué à la parisienne, à la lyonnaise ou à la longue, le jeu de boules a tellement de succès dans les villes qu'il arrive que des passants soient blessés par les lourdes boules de buis cloutées, ce qui lui vaut d'être interdit sur la voie publique et confiné dans les jardins publics ou des espaces qui lui sont spécialement consacrés.

Source : La vie des Français au temps de Napoléon.