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 L'acheteur de peaux de lapin

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L'ARCHEONAUTE
Bourgeois/Bourgeoise
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L'ARCHEONAUTE


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MessageSujet: L'acheteur de peaux de lapin   L'acheteur de peaux de lapin Icon_minitimeLun 25 Oct - 10:04

Comme le titre l'indique...


L'acheteur de peaux de lapin Marchanddepeaudelapin

http://www.lamesure.org/categorie-10113805.html


Quand on tuait un lapin, il était dépeçait et on faisait sécher sa peau. Pour se faire la peau du lapin était retournée, poils au dedans, et on la suspendait à l'abri, dans une grange ou un atelier, afin que la peau, soit bien sèche, pour bien la détendre et pour qu'elle soit plus grande, elle était mise sur une fourche réalisée avec des branches de noisetier. Quand le marchand de peaux de lapin faisait sa tournée, on lui vendait les peaux, pour quelques francs de l'époque, le marchand de peaux de lapins, payait en fonction de la beauté du poil, et du nombre de peaux. C'est un souvenir d'enfance, mais je me rappelle que les peaux de lapins blancs étaient achetées plus chères, car elles étaient plus rares et plus belles.. Le marchand de peaux de lapins achetait aussi la peau d'autres animaux, telles les peaux de chèvres, de moutons, de taupes, etc...Ces marchands, annonçaient leur arrivée, en criant dans les rues, "Peaux d'lapins Peaux"... peau de lapins ...cela d' une voie forte et tonitruante. Ce dont, je me souviens aussi, c'est que ce marchand, avait une charrette tirée par un petit cheval, les peaux de lapins étaient suspendues, après achat, tout au long de cette carriole, à la vue de tous. Les marchands de peaux de lapins faisaient aussi le négoce de vieux papier, notamment les vieux journaux les vieux chiffons et la ferraille. Mais le marchand de peau de lapin, qui était un marchand ambulant, en faisait lui-même commerce, il allait ensuite revendre ces peaux ramassées à droite et à gauche, à des tanneurs, afin que ces derniers les travaillent et en fassent de belles vestes, de beaux manteaux ou des bonnets pour l'hiver. Dans le département du Nord-Pas- de-Calais, c'était souvent les femmes qui ne travaillaient pas qui attendaient avec impatience, "el marchand d'piaux d'lapin", pour se faire quelques sous de plus. A cette époque, il y avait déjà le recyclage !!! quoique les jeunes puissent penser.
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http://www.aquadesign.be/actu/article-11320.php


Souvenirs de Fernande Germain



Lorsque j’étais enfant ma mère avait un clapier avec poules et lapins. Nous mangions assez peu de viande de boucherie, le garçon boucher passait une fois par semaine prendre la commande et entre temps nous mangions les produits de nos animaux de basse-cours : lapins et poulets.

Je me souviens que, rue du Martray, où nous habitions, il y avait le passage du marchand de peaux de lapins. Il s’annonçait ainsi , en criant dans la rue « Marchand de peaux de lapins » , il s’appelait Garraud. Et, automatiquement il venait à la maison, sachant qu’il y aurait du ramassage pour lui.

Le dépouillement d’un lapin n’est pas chose aisée. Ma sœur et moi assistions souvent au massacre et dépouillement du lapin.
Ma mère tout d’abord prenait un gros couteau pointu et très coupant, elle enfonçait la lame dans le cou du lapin et récupérait le sang pour faire le civet. Ensuite de cela, elle attachait le lapin par les pattes de derrière , le dessous du lapin face à elle. Ainsi elle avait toute son aise pour dépouiller convenablement son lapin. Ce devait être une chose très délicate à faire. Elle s’y prenait très bien et avait la technique pour ne pas abîmer la peau du lapin et le lapin lui-même.

Je ne pourrais dire maintenant quel prix le marchand payait ses peaux ? Mais je me souviens que maman tenait sa petite comptabilité de ses peaux de lapins. Comme pour les broderies que je commentais récemment , elle faisait son petit pécule personnel, en dehors de mon père. Un certain goût d’indépendance… Dans ce temps là, les femmes en avaient bien peu, c’était l’époque du respect du mâle.





Souvenirs de Jean-Claude Raymond


Mes grands-parents maternels élevaient aussi des lapins et des poulets. Anciens boulangers, ils habitaient Saint-Clair dans le Loudunais. Les retraites étaient maigres et l'inflation de l'après-guerre avait réduit le pécule qu'ils avaient accumulé pour leur retraite. Ma grand-mère qui avait été reçue première du canton au certificat d'étude faisait les piqûres intramusculaires pour le village. Mon grand-pères cultivait du tabac et faisait un jardin, produisait un peu de vin et de cidre pour sa consommation personnelle. Ils vivaient beaucoup en autarcie. Ils élevaient des lapins angoras qui ont une belle fourrure blanche et les yeux rouges. Les peaux avaient plus de valeur que celles des lapins ordinaires.

Enfants, nous assistions à la mise à mort des lapins. C'était mon grand-père qui officiait. Il attrapait le lapin par les pattes arrières. Le lapin était la tête en bas. Il leur assénait alors un coup de gourdin derrière le crâne. Le lapin était ensuite accroché contre un mur par les pattes arrières. Mon arrière-grand-mère armée d'un couteau bien aiguisé saignait le lapin par l'œil. Elle lui immobilisait la tête en la tenant par les oreilles pour que le sang s'écoulât dans un petit plat.

Quand elle estimait que le lapin était saigné, elle coupait la peau autour des pattes, puis elle descendait le long des pattes arrières jusqu'au ventre. Les pattes avant étaient coupées. Maintenant, il fallait décoller la peau de la chair. Cela se faisait comme on ferait pour quitter un collant à part que le décollement n'était pas évident. Mon grand-père prenait alors la suite pour tirer sur la peau et quand cela devenait trop difficile, il s'aidait d'un bâton à l'extrémité sphérique de façon à ne pas blesser la peau qui soutient la fourrure. Il l'insérait entre la peau et la chair. Il tirait sur la fourrure. Je ne me rappelle pas si la tête était coupée. Je me souviens qu'à la fin la peau ne tenait plus que par les moignons des pattes avant. On se retrouvait donc avec la fourrure à l'intérieur de la peau comme cela arrive quand on retire une chaussette en la roulant sur elle-même quand l'intérieur se retrouve à l'extérieur.

Les peaux étaient ensuite mises à sécher dans un grenier et attendaient le passage du marchand de peaux de lapin. Afin qu'elles ne se plissassent pas, elles étaient bourrées de paille. Le marchand de mes grands-parents s'annonçait en criant : « Peaux de lapin, peaux ! » Le second peaux était particulièrement sonore et retentissait bien aussi fort que les avertisseurs des automobiles de l'époque. Il faisait sa tournée à bicyclette avec une petite remorque.

Le petit plat qui avait servi à recueillir le sang servait à sa cuisson. Les enfants avaient droit à ce sang cuit avec des oignons ou de l'ail, je ne sais plus. On prétendait que c'était bon pour le développement des enfants. Le lapin était accommodé en civet. Mais, il y avait plus de lapins que ne pouvaient en manger des grands-parents et mon arrière-grand-mère qui vivait chez eux. Cette dernière faisait du pâté de lapin. Les petits enfants pouvaient collaborer quand nous étions chez eux au bon moment. Nous tournions à tour de rôle la moulinette à hacher la viande.

Personne n'a su comment elle s'y prenait mais son pâté est resté inégalé. Il n'était pas gras, assaisonné pour flatter le goût : un délice. Au goûter, les carrés de chocolat étaient distribués avec parcimonie et le pâté à volonté. Quel régal !

http://jcraymond.free.fr/Terroir/Metiers/PeauxLapins/PeauxLapins.php
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