Les loteries sont de plus en plus nombreuses malgrès les interdictions proscrites par la police les 5 et 26 mars 1700. Pourtant par ordonnance royale datée du 11 mai de la même année, le Roi ouvre à l'hôtel de ville une loterie royale composée de 400 000 billets de 2 Louis (13 livres) avec 485 lots en argent et 500 000 livres de rente viagères dont un gros lot de 20 000 livres. On imagine facilement la popularité d'une telle loterie. Elle ne fut pas la seule : la même année, la Duchesse de Bourgogne organise à son tour une loterie dotée d'un gros lot de 4 000 louis. A partir de cette date, à chaque fois que l'on avait besoin d'argent, une loterie était organisée. Durant le redoutable hiver 1740, une loterie fut organisée au profit des pauvres.
Et le crieur était là pour annoncer l'ouverture, les dotations, les dates de tirage et les résultats des loteries.
L'ordonnace publique était toujours lue et publiée à haute et intelligible voix, à son de trompe et cry public, en tous les lieux ordinaires et accoutumez.
En 1716, un notaire peu scurpuleux finit au pilori pour avoir dissipé les deniers d'une loterie dont il était le receveur.
Pour la loterie royale organisée en 1776, des crieurs publics racolaient les chalands et les dirigeaient vers les bureaux de loteries toujours ouverts et qui étaleint tout un arsenal de billets préparés, de roues de fortune, d'inscirptions pompeuses, de rubans entrelacés. Bientot la mise dont le minimum de 3 livres fut hors de bourses ; des sociétés en participation furent créées pour la diviser jusqu'au denier, permettant aux plus pauvres de participer.