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 Lettres de Napoléon à Joséphine.

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L'Aly
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L'Aly


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MessageSujet: Lettres de Napoléon à Joséphine.   Lettres de Napoléon à Joséphine. Icon_minitimeSam 13 Oct - 13:16

J'ouvre un sujet qui j'espère sera long à se refermer.
Je propose d'ici poster poster différentes lettres de Napoléon,
qu'il soit simple petit général, consul ou Empereur à sa femme et Impératrice Joséphine.

je commence avec une lettre du 29 messidor an IV :



Citation :
A Joséphine, à Milan.

Marmirolo, 29 messidor, 9 heures du soir (17 juillet 1796)

Je reçois ta lettre, mon adorable amie; elle a rempli mon cœur de joie. Je te suis
obligé de la peine que tu as prise de me donner de tes nouvelles; ta santé doit être
meilleure aujourd’hui; je suis sûr que tu es guérie. Je t’engage fort à monter à cheval,
cela ne peut pas manquer de te faire du bien.
Depuis que je t’ai quitté, j’ai toujours été triste. Mon bonheur est d’être près de toi.
Sans cesse je repasse dans ma mémoire tes baisers, tes larmes, ton aimable jalousie;
et les charmes de l’incomparable Joséphine allument sans cesse une flamme vive et
brûlante dans mon cœur et dans mes sens. Quand, libre de toute inquiétude, de toute
affaire, pourrais-je passer tous mes instants près de toi, n’avoir qu’à t’aimer, et ne
penser qu’au bonheur de te le dire et de te le prouver ? Je t’enverrai ton cheval; mais
j’espère que tu pourras bientôt me rejoindre. Je croyais t’aimer il y a quelques jours;
mais, depuis que je t’ai vu, je sens que je t’aime mille fois plus encore. Depuis que je te
connais, je t’adore tous les jours davantage : cela prouve combien la maxime de La
Bruyère, que l’amour vient tout d’un coup, est fausse. Tout, dans la nature, a un cours
et différents degrés d’accroissement. Ah ! Je t’en prie, laisse moi voir quelques-uns de
tes défauts; soit moins belle, moins gracieuse, moins tendre, moins bonne, surtout;
surtout ne soit jamais jalouse, ne pleure jamais; tes larmes m’ôtent la raison, brûlent
mon sang. Crois bien qu’il n’est plus en mon pouvoir d’avoir une pensée qui ne soit pas à
toi, et une idée qui ne te soit pas soumise.

Repose toi bien. Rétablis vite ta santé. Viens me rejoindre; et, au moins, qu’avant de mourir, nous puissions dire : Nous fûmes tant de jours heureux !
Millions de baisers, et même à Fortuné, en dépit de sa méchanceté.

Bonaparte.


L'Aly Lettres de Napoléon à Joséphine. 518506
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MessageSujet: Re: Lettres de Napoléon à Joséphine.   Lettres de Napoléon à Joséphine. Icon_minitimeJeu 22 Nov - 1:47

Il en était fou, de sa Joséphine!

Elle, à cette époque, beaucoup moins.... Crying or Very sad
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Lasalle60
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Lasalle60


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MessageSujet: Re: Lettres de Napoléon à Joséphine.   Lettres de Napoléon à Joséphine. Icon_minitimeLun 12 Nov - 16:15

Paris, le 6 brumaire an IV


Je ne conçois pas ce qui a pu donner lieu à votre lettre. Je vous prie de me faire le plaisir de croire que personne ne désire autant votre amitié que moi, et n'est plus prêt que moi à faire quelque chose qui puisse le prouver. Si mes occupations me l'avaient permis, je serais venu moi-même porter ma lettre.

7 heures du matin


Je me réveille plein de toi. Ton portrais et le souvenir de l'énivrante soirée d'hiers n'ont point laissé de repos à mes sens. Douce et incomparable Joséphine, quelle effet bizzare faite vous sur mon coeur ! Vous fâchez-vous ? Vous vois-je triste ? Êtes-vous inquiète ? mon âme est brisé de douleur, et il n'est point de repos pour votre ami... Mais en est-il donc davantage pour moi, lorsque, me livrant au sentiment profond qui me maîtrise, je puise sur vos lèvres, sur votre coeur, une flame qui me brûle. Ah ! c'est cette nuit que je me suis bien aperçu que votre portrait n'est pas vous ! Tu pars à midi, je te verai dans 3 heures. En attendant, mio dolce amor, reçois un millier de baisé ; mais ne m'en donne pas, car il brûle mon sang.

Chanceaux, le 24 ventôse, en route pour l'armée d'Italie

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Lasalle60
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MessageSujet: Re: Lettres de Napoléon à Joséphine.   Lettres de Napoléon à Joséphine. Icon_minitimeMer 26 Mar - 20:12


Milan, le 23 prairial

"Joséphine, où te remettra-t-on cette lettre ? Si c'est à Paris, mon malheur est donc certain, tu ne m'aimes plus ! Je n'ai plus qu'à mourir... Serait-il possible ?... Tous les serpents des Furies sont dans mon sein et déjà je n'existe qu'à demi... Oh ! toi !... mes larmes coulent. Plus de repos ni d'espérance. Je respecte la volonté et la loi immuable du sort. Il m'accable de gloire pour me faire sentir mon malheur avec plus d'amertume. Je m'accoutumerai à tout dans ce nouvel état de choses ; mais je ne puis m'accoutumer à ne plus t'estimer ; mais non ! Ce n'est pas possible ! Ma Joséphine est en route ; elle m'aime au moins un peu ; tant d'amour promis ne peut pas être évanoui en deux mois.
Je déteste Paris, les femmes et l'amour... Cet état est affreux... et ta conduite... mais dois-je t'accuser ? Non. Ta conduite est celle de ton destin. Si aimable, si belle, si douce, devais-tu être l'instrument de mon désespoir ?
Celui qui te remettra cette lettre est le duc de Serbelloni, le plus grand seigneur de ce pays, qui va, député à Paris, pour présenter ses hommages au gouvernement.
Adieu, ma Joséphine, ta pensée me rendait heureux ; tout a changé. Embrasse tes aimables enfants. Ils m'écrivent des lettres charmantes. Depuis que je ne dois plus t'aimer, je les aime davantage. Malgré les destins et l'honneur, je t'aimerai toute ma vie. J'ai relu, cette nuit, toutes tes lettres, même celle écrite de ton sang. Quels sentiments elles m'ont fait éprouver !"
Napoléon Bonaparte
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MessageSujet: Re: Lettres de Napoléon à Joséphine.   Lettres de Napoléon à Joséphine. Icon_minitimeDim 22 Juin - 17:09

"Nice le 10 germinal an IV
Je n'ai pas passé un jour sans t'aimer ; je n'ai pas passé une nuit sans te serrer dans mes bras ; je n'ai pas pris une tasse de thé sans maudire la gloire et l'ambition qui me tiennent éloigné de l'âme de ma vie. Au milieu des affaires, à la tête des troupes, en parcourant les camps, mon adorable Joséphine est seule dans mon cœur, occupe mon esprit, absorbe ma pensée. Si je m'éloigne de toi avec la vitesse du torrent du Rhône, c'est pour te revoir plus vite. Si, au milieu de la nuit, je me lève pour travailler, c'est que cela peut avancer de quelques jours l'arrivée de ma douce amie, et cependant, dans ta lettre du 23 au 26 ventôse, tu me traites de vous. Vous toi-même ! Ah ! Mauvaise, comment as-tu pu écrire cette lettre ! Qu'elle est froide ! Et puis, du 23 au 26 restent quatre jours ; qu'as-tu fait, puisque tu n'as pas écrit à ton mari ?... Ah ! Mon amie, ce vous et ces quatre jours me font regretter mon antique indifférence. Malheur à qui en serait la cause ! Puisse-t-il, pour peine et pour supplice, éprouver ce que la conviction et l'évidence (qui servit ton ami) me ferait éprouver ! L'Enfer n'a pas de supplice ! Ni les Furies, de serpents ! Vous ! Vous ! Ah ! Que sera-ce dans quinze jours ?...
Mon âme est triste ; mon cœur est esclave, et mon imagination m'effraie... Tu m'aimes moins ; tu seras consolée. Un jour, tu ne m'aimeras plus ; dis-le-moi ; je saurais au moins mériter le malheur... Adieu, femme, tourment, bonheur, espérance et âme de ma vie, que j'aime, que je crains, qui m'inspire des sentiments tendres qui m'appellent à la Nature, et des mouvements aussi impétueux que le tonnerre. Je ne te demande ni amour éternel, ni fidélité mais seulement... vérité, franchise sans bornes. Le jour où tu diras <<Je t'aime moins>> sera le dernier de ma vie. Si mon cœur était assez vil pour aimer sans retour, je le hacherais avec les dents. Joséphine, Joséphine ! Souviens-toi de ce que je t'ai dit quelquefois : la Nature m'a fait l'âme forte et décidée. Elle t'a bâtie de dentelle et de gaze. As-tu cessé de m'aimer ? Pardon, âme de ma vie, mon âme est tendue sur de vastes combinaisons. Mon cœur, entièrement occupé par toi, a des craintes qui me rendent malheureux... Je suis ennuyé de ne pas t'appeler par ton nom. J'attends que tu me l'écrives. Adieu ! Ah ! Si tu m'aimes moins tu ne m'auras jamais aimé. Je serais alors bien à plaindre."
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MessageSujet: Re: Lettres de Napoléon à Joséphine.   Lettres de Napoléon à Joséphine. Icon_minitimeDim 22 Juin - 18:16

merci Joséphine  I love you 
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Joséphine


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MessageSujet: Re: Lettres de Napoléon à Joséphine.   Lettres de Napoléon à Joséphine. Icon_minitimeLun 23 Juin - 10:15

"Vérone le 3 frimaire
Je ne t'aime plus du tout ; au contraire, je te déteste. Tu es une vilaine, bien gauche, bien bête, bien cendrillon. Tu ne m'écris pas du tout, tu n'aimes pas ton mari ; tu sais le plaisir que tes lettres lui font, et tu ne lui écris pas six lignes jetées au hasard !Que faites-vous donc toute la journée, madame ? Quelle affaire si importante vous ôte le temps d'écrire à votre bien bon amant ? Quelle affection étouffe et met de côté l'amour, le tendre et constant amour que vous lui avez promis ? Quel peut être ce merveilleux, ce nouvel amant qui absorbe tous vos instants, tyrannise vos journées et vous empêche de vous occuper de votre mari ? Joséphine, prenez-y garde, une belle nuit, les portes enfoncées, et me voilà.
En vérité, je suis inquiet, ma bonne amie, de ne pas recevoir de tes nouvelles ; écris-moi vite quatre pages, et de ces aimables choses qui remplissent mon coeur de sentiment et de plaisir.
J'espère qu'avant peu je te serrerai dans mes bras, et je te couvrirai d'un million de baisers brûlants comme sous l'équateur."
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MessageSujet: Re: Lettres de Napoléon à Joséphine.   Lettres de Napoléon à Joséphine. Icon_minitime

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